Camera thermique maison

Travaux de rénovation et économie d’énergie à Lorient

L’audit énergétique que vous avez au préalable réalisé, vous donne les points faibles de votre logement.

Dans cet article, les experts de AC 2.O mettent à votre disposition leur expérience de la réhabilitation d’habitations et vous proposent  un ordre de priorité pour la réalisation de vos travaux de rénovation.

Dans tous les cas, choisissez avec soin votre prestataire. Nous avons rédigé un article complet sur ce sujet dans le blog.

a) L’isolation de l’habitation

Avant d’optimiser son installation de chauffage, il convient de travailler l’isolation de votre habitation. C’est la première source potentielle d’économie et de confort.

En règle générale, la chaleur s’échappe par le haut.  En priorité, pensez à l’isolation de votre toiture, et à la ventilation de votre maison. Vous traiterez ainsi jusqu’à 50% de votre déperdition d’énergie.

 

Isoler la toiture d’une habitation

C’est par la toiture que se produisent les plus importantes pertes de chaleur et l’été, que se produisent les pics de chaleur.

Les travaux d’isolation de la toiture sont simples à réaliser et peu couteux :

  • mise en place d’isolant dans des combles,
  • pose d’une membrane d’étanchéité,
  • panneaux d’isolants au dessus ou sous la charpente.

Comment choisir les bons isolants ?

L’efficacité d’un isolant correspond à sa résistance thermique (R). Plus R est élevé, plus le produit est isolant. R dépend de l’épaisseur et de la conductivité thermique, notée λ.

A épaisseur égale, plus λ est bas, plus le matériau est isolant.

Assez facile à poser en continu pour éviter les ponts thermiques, le produit d’isolation en vrac comble mieux les interstices. Le soufflage à la machine permet une pose homogène, une densité et un volume précis. Le produit d’isolation en vrac est très adapté aux combles perdus, comme les rouleaux d’isolant quand on peut accéder facilement aux combles. Les panneaux d’isolant sont plus adaptés aux combles aménagés et aux murs.

Si il n’existe pas d’isolant idéal, votre choix doit tenir compte des éléments principaux suivants :

  • les performances thermiques donc le coefficient de conductivité thermique (R) de l’isolant,
  • le déphasage thermique,
  • la régulation hygrométrique,
  • la facilité de pose,
  • les performances phoniques de l’isolant,
  • la longévité de l’isolant.

Comptez, en fonction de la qualité de l’isolant de son épaisseur, un budget de 15 à 20 € par M2 pour isoler vos combles. Ce coût peut être réduit si vous bénéficiez du pacte énergie solidarité.

Optimiser l’isolation des murs

En rénovation, la solution la plus souvent retenue est l’isolation des murs par l’intérieur qui permet de préserver l’apparence de la maison et rend moins complexe la gestion de l’isolation aux différents points de jonctions (toitures, menuiseries).

C’est également une solution qui présente un excellent rapport performance-prix sans réellement diminuer la surface effectivement habitable (l’espace perdu est compensé par le fait qu’il devient utilisable sans perception de froid)

Une isolation des murs par l’intérieur est idéale lorsque :

  • la maison est ancienne ou dispose d’un certain cachet (pierres apparentes, briques, pierres),
  • la façade extérieure présente des particularités architecturales (parois vitrées, balcons, bow-windows…)
  • Autant de potentiels ponts thermiques à traiter),

L’enjeu d’un chantier d’isolation est de rendre vos murs étanches aux infiltrations d’air tout en laissant l’humidité s’évacuer.  Les travaux à mener sont ainsi plus complexes que ceux liés à la toiture et implique une attention particulière dans le choix du prestataire retenu.

L’isolation des murs par l’extérieur (ITE) présente, quant à elle, l’avantage :

  • d’améliorer la performance thermique,
  • d’éviter le ravalement des murs tout en améliorant l’esthétique.

L’ITE entraine une modification d’aspect de l’habitat et n’est ainsi pas toujours réalisable. Les contraintes architecturales liées à la configuration du bâti peuvent aussi être très importantes.

L’isolant doit répondre à la réglementation, dont la plus importante est la résistance thermique, indiquée par la lettre R qui s’exprime pour les matériaux d’isolation en m².K/W.

La résistance thermique dépend du matériau et de son épaisseur. Plus le chiffre est grand, meilleure sera l’isolation.

Pour isoler des murs par l’extérieur et bénéficier d’aides financières comme l’éco prêt ou le prêt à taux zéro, le coefficient de résistance thermique doit être supérieur à 3,7 m².K/W.

Important : l’isolation des murs est un chantier important. Si votre logement implique une optimisation du processus de ventilation interne existant c’est vraiment le moment de l’intégrer pour la réalisation de travaux  d’isolation (voir ce après le paragraphe dédié aux systèmes de ventilation contrôlée)

De même,  la question du remplacement des fenêtres peut se poser afin de créer une enveloppe totalement étanche aux infiltrations d’air.

Vérifier l’isolation des fenêtres

Vos fenêtres représentent 15%  de votre déperdition énergétique. Leur remplacement doit s’inscrire dans un dispositif plus global d’isolation ainsi que nous l’avons vu ci dessus.

Votre habitation est bien isolée, alors le changement par des menuiseries récentes permettra des économies importantes et un retour sur investissement rapide.

Faites le choix de fenêtres à haute performance thermique et équipées de grilles de ventilation conformément aux exigences de la RTE (Réglementation Thermique pour les bâtiments existants).

  • une fenêtre double vitrage intègre entre les deux vitrages une lame d’air ou de gaz rares (argon, krypton ou xénon) emprisonnés,
  • une fenêtre triple vitrage entre les trois vitrages une lame d’air ou de gaz rares. Le rajout d’une épaisseur de vitre et de gaz permet une meilleure isolation avec en contrepartie de cette performance un poids et une épaisseur accrue (la pose des triples vitrages… ne doit surtout pas être considérée comme systématique du fait de son coût et des contraintes techniques que cela pose).

L’idéal est de travailler le remplacement des fenêtres et l’optimisation des murs en même temps de manière à optimiser l’étanchéité aux infiltrations d’air et ainsi éviter les ponts thermiques.

De même, l’occasion du remplacement de vos fenêtres est l’occasion d’envisager la pose de volets ou de stores. Ils vont représenter une barrière supplémentaire à la température extérieure et apporter un réel gain thermique.

Le coût moyen d’une fenêtre double vitrage est de 200 € le m². Une fenêtre triple vitrage coutera environ le double.

b – La ventilation de l’habitation

Dans la plupart des habitations, l’aération est le plus souvent incontrôlée.

Elle se fait par les conduits de cheminé, les grilles d’aération, les failles d’étanchéité, donc par une gestion naturelle du flux d’air qui dépend essentiellement des conditions météorologiques.

La meilleure solution est alors d’installer un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) qui permet un renouvellement de l’air sans rejet de trop de calories à l’extérieur.

Les VMC sont de deux types :

  • les VMC simple flux simples à installer en rénovation. L’air extérieur qui pénètre par les pièces à vivre (séjour et chambres) circule et s’évacue par les pièces de service (cuisine, salle de bain, …) grâce à des ventilateurs.
  • les VMC doubles flux avec récupérateur de chaleur. Ce sont les équipements les plus efficaces (jusqu’à 90% de la chaleur récupérée) mais souvent difficiles à envisager dans le cadre d’un projet de rénovation.

c) Le chauffage et l’eau chaude de l’habitation

Vous avez optimisé l’isolation de votre maison, vous pouvez maintenant envisager de réfléchir à votre système de chauffage.
En bonne logique, la puissance nécessaire doit être moins importante compte tenu de vos travaux d’isolation.

Les matériels ont fait des progrès considérables ces dernières années et apportent une plus grande efficacité, un meilleur confort et des coûts d’entretien plus faible.

Le choix que vous allez faire étant structurant pour de nombreuses années, prenez le temps de bien réfléchir votre projet

Energie fossile

Si vous devez recourir à une énergie fossile (fioul, butane, propane) choisissez une chaudière à condensation pour le chauffage voire la production d’eau chaude.

Une chaudière à condensation utilise la chaleur latente de la vapeur d’eau contenue dans les gaz d’échappement, en condensant ces vapeurs avant de rejeter l’eau sous forme liquide. Ainsi le rendement est très supérieur à tout autre type de chaudière : + 15 % par rapport aux chaudières à basse température et + 40 % par rapport à des installations anciennes.

Résultats : économie de consommation, réduction des émissions de gaz carbonique et d’oxydes d’azote. Ce type de chaudière est parfaitement adapté au chauffage « basse température » ou « chaleur douce » (plancher chauffant ou radiateurs chaleur douce).

Le Chauffage au gaz

43% des installations de chauffage domestiques fonctionnent au gaz. Bon marché et propre cette énergie fossile avait perdu un peu de son intérêt aux yeux des propriétaires avant d’être “reboostée” en 2009 par le crédit d’impôt de 40% accordé aux chaudières à condensation.

Le chauffage au fioul

Le fioul est un moyen de chauffage utilisé par 19% des foyers français.

Plus compactes et au rendement amélioré, les nouvelles chaudières à fioul ont presque diminué de 50% leur consommation, et de 40% leurs rejets de CO².

Le Chauffage électrique

Considérée comme trop onéreux et peu confortable, le chauffage est le second mode de chauffage domestique avec 30% des foyers français équipés. Plancher chauffant, plafond rayonnant, radiateur à accumulation, radiants… l’électricité est l’énergie qui propose le plus large choix d’appareils sur le marché.

Pratiques à installer, en rénovation comme en construction, facilement adaptables aux petits espaces et ne nécessitant aucun entretien, les équipements de chauffage électrique sont de plus en train de supprimer leur unique point négatif, à savoir, une consommation excessive. Les radiateurs à accumulation, composés de brique réfractaire ou de stéatite, accumulent la chaleur durant les heures creuses pour la restituer pendant la journée.

 Energie renouvelable

Ces matériels sont aujourd’hui performants et l’opportunité d’une rénovation vous conduira naturellement à en envisager la pose.

Les Chaudières bois

Ce sont aujourd’hui des équipements de haute technologie qui utilisent le bois sous différentes formes (buchettes, granulés, …) et s’alimentent automatiquement.

Sur un plan écologique, la combustion du bois est neutre, le CO2 émit lors de la combustion est absorbé par la croissance des arbres qui repoussent : par conséquent, elle ne contribue pas à l’effet de serre.

Ce matériel est significativement moins cher que les énergies fossiles et est aussi facile à utiliser que les chaudières traditionnelles.

Le label « flamme verte », élaborée par l’ADEME et des constructeurs d’appareils de chauffage domestique,  signale les meilleurs appareils.

Il a pour objectif de promouvoir des appareils de chauffage modernes et performants sur le plan énergétique et environnemental. Le label s’applique aux inserts, foyers fermés, poêles et chaudières de puissance inférieure ou égale à 70 kW, alimentés par un combustible sous forme de bûches, plaquettes ou granulés. Pour obtenir ce label, les chaudières doivent afficher un rendement d’au moins 65 %.

Le chauffage solaire

C’est encore aujourd’hui une énergie d’appoint qui peut couvrir suivant les régions et la qualité de l’installation de 30 à  50% de vos besoins de chauffage.

Le coût d’installation représente un budget important et il convient donc de bien étudier le potentiel de votre habitation(surface du toit – exposition – pente…).

Les pompes à chaleur

C’est un mode de chauffage économe en énergie puisque  l’essentiel de la chaleur provient de l’environnement (air, sol ou nappe phréatique). Il en existe plusieurs types qui se connectent sur tous types de diffuseurs de chaleur (radiateurs, planchers chauffants…)  :

  • les Pompes à chaleur géothermique, les plus performantes, qui puisent la chaleur dans le sol ou les nappes phréatiques pour la distribuer dans la maison via un réseau de chauffage.
  • les Pompes à chaleur aérothermiques qui puisent la chaleur dans l’air extérieur ce même lorsque les températures sont basses. Simple à installer, le rendement de ces matériels restent inférieurs à ceux des PAC géothermiques.

Les Pompes à Chaleur sont parfaitement adaptées à la rénovation. Ecologiques, elles ne rejettent pas de CO² et fonctionnent à l’électricité. Les PAC géothermiques présentent le meilleur coefficient de performance. Celui-ci baisse avec la température, ce qui en fait un équipement idéal pour les régions aux hivers peu rigoureux.

Le coefficient de performance (COP) d’une pompe à chaleur est le rapport entre la quantité de chaleur produite et la consommation électrique nécessaire. Exemple : une PAC avec un COP de 30% consomme 30 % d’énergie électrique, les 70 % restants sont puisés dans l’air, l’eau ou le sol.

 Les diffuseurs de chaleurs

Remplacez vos radiateurs par des radiateurs basses températures ou mieux encore installer un plancher chauffant basse température. Cet équipement qui implique des travaux importants apporte une chaleur régulière et un grand confort.